La campagne de fouille de l'été 2008 s'est déroulée du 28 juillet au 30 août avec l'aide d'une trentaine de fouilleurs bénévoles. Comme tous les ans, les découvertes ont été nombreuses et apportent un éclairage renouvelé sur les cultures magdaléniennes.
La fouille, couverte depuis l'année dernière par un grand abri métallique, s'étend désormais sur presque 100 m
2 et permet d'explorer l'entrée de la grotte ainsi que son talus.
Cette année encore, une desobstruction des sédiments remaniés coiffant la stratigraphie à l'intérieur de la grotte s'est imposée. L'objectif est de disposer d'un espace de fouille plus important afin d'atteindre en toute sécurité les niveaux archéologiques les plus profonds.
Nouvel espace désobstrué le long de la paroi nord de la grotte.
La fouille des niveaux archéologiques du magdalénien inférieur (AG et EG-III) a été poursuivie aussi bien dans l'entrée de la grotte que dans le talus.

La présence des niveaux magdaléniens anciens se confirme sur l'ensemble du talus de la grotte. Riches en restes osseux (renne essentiellement), ces niveaux livrent une industrie lithique presque exclusivement orientée vers la fabrication de lamelles à dos (armatures d'arme de chasse ?)
L'un des grands foyers découvert lors d'une campagne précédente a fait l'objet d'une fouille minutieuse afin d'étudier son organisation et son fonctionnement. Des analyses chimiques en cours visent à retrouver les traces des aliments cuits sur ce foyer.
Démontage du foyer GF1 du niveau AG-IIIa par Alexandre Lucquin (CNRS), spécialiste des foyers préhistoriques.
Dans le même temps, la fouille des niveaux du Magdalénien moyen (EG-II) s'est achevée dans le secteur ouvert depuis trois ans dans l'entrée de la grotte.

Fouille du secteur sud dans l'entrée de la grotte.
Comme chaque année, l'ensemble du sédiment issu de la fouille a été tamisé afin de retrouver des petits éléments passés inaperçus lors de la fouille. Cette opération, parfois très longue, permet notamment d'isoler de petites esquilles de silex, des restes osseux de petits animaux (rongeurs, poissons...) et, quelque fois, des petits coquillages utilisés par les Magdaléniens comme parure.
Le mobilier archéologique découvert en place est systématiquement inventorié et un plan du secteur fouillé est dressé.
Cette année, plus de 5000 objets ont ainsi été récoltés.
Tout le mobilier découvert est lavé, marqué puis conditionné afin d'être étudié.
L'ensemble des observations menées sur le terrain cette année et les résultats des analyses en cours seront consignées dans un rapport qui sera disponible en tout début d'année prochaine.