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  • : Le chantier du Taillis des Coteaux
  • : Le blog du chantier de fouille de la grotte du Taillis des Coteaux : informations pratiques, actualités, campagnes de fouilles...
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    La grotte du Taillis des Coteaux est située sur une propriété privée. L'accès au chantier de fouille est strictement interdit durant l'année et soumis à autorisation pendant la campagne de fouille. Merci de respecter les lieux.

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    Bienvenue sur le blog du chantier de fouille de la grotte du Taillis des Coteaux à Antigny (Vienne, France). Vous trouverez ici les dernières informations sur l'avancement des recherches, les conditions de participations à la fouille, certaines de nos publications... et de nombreuses photographies de la grotte, du chantier et des objets découverts.

    Ce chantier de fouille bénéficie d'un soutien logistique et financier du Ministère de la Culture et de la Communication, via le Service Régional de l'Archéologie de Poitou-Charentes, du Conseil Général de la Vienne et de la Mairie d'Antigny.


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    Bonne visite et revenez régulièrement !

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17 avril 2006 1 17 /04 /avril /2006 10:39
    Le chantier de la grotte du Taillis des Coteaux est actuellement subdivisé en 3 secteurs fouillés simultanément :

    - le sondage S2000, ouvert en septembre 2000 dans le talus de la grotte, permet d'explorer l'imposante stratigraphie conservée en avant de la grotte. Il renferme une séquence chrono-culturelle allant du Magdalénien inférieur (autour de 17 000 BP) à l'Aurignacien (autour de 30 000 BP). Un seul fouilleur très expérimenté travaille dans ce sondage de 5 mètres de profondeur, sécurisé par un étayage métallique.

Joël explore le niveau aurignacien VIIa au fond du sondage S2000.


    - Le talus de la grotte (secteur AG) : à partir de la séquence chrono-culturelle déterminée dans le sondage S2000, la fouille s'est étendue en direction de la grotte. À l'heure actuelle, une vingtaine de  m2 sont en cours de décapage dans ce secteur. Ils livrent des niveaux du Magdalénien inférieur conservant un grand foyer et de très nombreux restes lithiques et osseux.

    Ce secteur est protégé par un grand abri de fouille construit en 2001.

Des fouilleurs travaillent dans le talus de la grotte.


    - La salle d'entrée de la grotte (secteur EG) : la fouille de la grotte a débutée en 2002 et ce sont maintenant 30 m2 qui sont fouillés. Ce secteur livre des niveaux du Magdalénien moyen (autour de 14 500 BP) non conservés dans le talus de la grotte.

Une partie de l'équipe de fouille travaille dans la salle d'entrée de la grotte.


    Les infrastructures installées à proximité du chantier permettent de tamiser le sédiment issu de la fouille et de trier les refus de tamis. Un laboratoire de campagne est installé pour assurer le lavage, le marquage et le conditionnement du mobilier archéologique.

Le laboratoire de campagne et la zone de tamisage.


    Le mobilier archéologique est périodiquement évacué vers le Centre d'Archéologie Régionale de Poitiers où des bureaux sont mis à la disposition du chantier par le Service Régional de l'Archéologie du Poitou-Charentes.

Conditionnement du mobilier archéologique.
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16 avril 2006 7 16 /04 /avril /2006 19:35
A quoi sert un archéologue aujourd'hui ou que faire du passé dans une société du profit immédiat ?

par M. Bailly

Texte présenté lors du débat public organisé par les étudiants de la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme. Lu à Aix-en-Provence, place Richelme, le 28 mars 2006.

Introduction

    Pourquoi sommes-nous ici ? Parce que ce qui se passe actuellement est certes une bataille d'image, mais une bataille qui engage toute la société : doit-on légaliser l'arbitraire pour promouvoir la carrière politique d'un seul individu ? En tant qu'universitaire c'est-à-dire chercheur et enseignant, ce que nous avons à dire ne relève plus des amphis et des salles de cours, mais de la place publique, au sens strict. C'est un enjeu de première importance qui se joue aujourd'hui, et qui me regarde en tant qu'enseignant et en tant que chercheur. Comme enseignant, je m'interroge sur la nécessité de maintenir ma profession :

    • Qui doit-on former ? des personnes, des citoyens, des consommateurs, des employés, des téléspectateurs au cerveau disponible ?
    • Si la précarité (euphémisme pour une réalité moins glorieuse : la pauvreté) se généralise, pour chacun, tout au long de sa vie active, à quoi sert l'apprentissage d'un métier ?
    • Si tout ce que peut apporter un jeune homme ou une jeune femme, interchangeable indéfiniment, est une quantité de travail, à quoi sert l'expérience ?
    • D'une manière générale, le travail, l'activité ne sert-il qu'à se nourrir et à nourrir ses enfants ? Le seul avenir pensable est-il celui d'un prolétariat généralisé ? Est-ce que la vie qu'on nous offre se réduit à ça ?

    En tant que chercheur, je m'interroge sur le projet de société qu’on nous propose. Il y a trop de correspondances entre la mise à sac et la privatisation des services publics de notre pays (Il est d’usage d’oublier que les services publics ont été crées par volonté politique et financés avec de l’argent public. Pourquoi faut-il que ces entreprises prospères créent des dividendes privés plutôt que de l’argent public ? En tant que contribuable, j’attends une démonstration convaincante.), le laminage de la recherche et de l'enseignement, l'agression systématique des moins de trente ans et des quinquagénaires pour croire au hasard et ne pas voir un projet élaboré par des lobbies et des think tank « bien intentionnés » ; merci pour eux.

    • Doit-on chercher à concurrencer les chinois par l'abaissement de la masse salariale ? Si oui, jusqu’où aller ? Est-ce qu'un salaire mensuel moyen de 100 euros constitue un projet de société ?
    • Les taux de rentabilité doivent-ils toujours avoir deux chiffres pour maintenir une activité ?
    • Le seul projet de recherche intéressant doit-il être réalisé en moins de 3 ans ?
    • L’unique recherche valable doit-elle être une recherche appliquée ? (Boutade de physicien : ce n'est pas en améliorant la bougie qu'on a inventé l'électricité et qui oserait dire que les physiciens spéculant et travaillant, entre 1880 et 1920, sur la nature corpusculaire et ondulatoire de la lumière étaient des parasites sociaux ? Albert Einstein était-il une bouche inutile ?)
    • Est-ce utile de consacrer de l'argent à étudier les sauvages, qu'ils vivent de l'autre coté du périphérique ou à l'autre bout du monde ?
    • A quoi cela sert-il d'étudier le passé ? Ca coûte et c'est gênant. Tous ces gens là sont morts depuis longtemps. Ca n'intéresse pas grand monde dès qu'on devient un peu précis. Autant se débarrasser des restes, non ?

    Arrêtons nous, non sur l'histoire, dont le rapport au politique est étroit, mais à l'archéologie, c'est-à-dire au passé tangible sous nos pieds. Je sais, c'est salissant.


Du passé faisons table rase ? Hypothèse de travail évoquée par M. Godelier il y a une dizaine d’années.

    Pourquoi pas ? C'est tentant… Bon débarras ! Que du neuf, sain et normalisé, certifié. Et puis quel gain de place ! quelle optimisation ! Imaginez, le Louvre transformé en centre commercial ! Le Musée d'Orsay en discothèque ! Les arènes de Nîmes ou d'Arles transformées en parking de centre-ville. Et ici même, toute cette place perdue avec ces vieux tas de pierres inconfortables. Allez ouste, du balai !

    Bon d'accord, tout le monde n'est pas de cet avis. Il semble que les 70 millions de visiteurs qui viennent en France tous les ans, ainsi que les quelques millions d'emplois directs ou indirects concernés dans notre pays ne l'entendent pas de cette oreille (l’hôtelier comme le conservateur de musée). Je ne pense pas que les seins nus sur les plages, le vin et le soufflé au fromage soient les seules attractions de notre pays, bien que ces éléments participent pleinement de la définition d’une culture.


Racines, identités, ethnocentrisme

    En fait, vous l'avez deviné, les choses ne fonctionnement pas comme cela, surtout lorsque l'on doute ou que l'on se replie sur soi. On parle de mondialisation, mais le monde se clive et se morcelle. Les coiffures, les musiques et les boissons, même les crèmes glacées sont "ethniques" et
"authentiques", mais chacun se crispe sur son quant à soi, persuadé de détenir la seule lecture possible du monde.

    Dans ce contexte, l'archéologie est sommée de nous parler de racines et d'identité. Bien sûr, l'archéologue est là pour ça. National, et de plus en plus locale, la gestion du patrimoine aussi se décentralise. On est sommé de dire que les hommes dont on découvre les traces épargnées par miracle au fin fond d'un territoire communal n'étaient pas n'importe quels hommes. Ils étaient nos
prédécesseurs, nos ancêtres directs, nos aïeux. Et il nous faut dire que nos aïeux étaient comme ceci ou comme cela. Il vaut mieux affirmer d'ailleurs qu'il étaient tellement proches de nous qu'ils étaient comme nous. Tiens, au mieux, ça permet à Monsieur le Maire ou Monsieur le Président du Conseil Général, dans une préface de livre, d'écrire avec aplomb que "connaître le passé permet de mieux préparer l'avenir"… ou encore "qui se prive de son passé hypothèque son avenir.", et toute cette sorte de fadaises et de tartufferies. Pour plus de détails renseignez-vous sur l'archéologie nazie, l'archéologie des années 1990 dans les Balkans, ou songez au beau mois de mai 2002. Qui peut encore soutenir que la connaissance du passé, et même son enseignement prolongé et obligatoire, nous prémuni ou nous vaccine ?

    Bon finalement, du passé, on ne fera pas table rase. Les archéologues et les historiens, il vaut mieux en maintenir quelques-uns, ça peut être utile pour légitimer le pouvoir. Et puis l'ethnocentrisme, se croire le nombril et la mesure du monde, ça se travaille !


Le syndrome du Professeur Tournesol

    A ce point de la discussion, il convient de présenter une aide précieuse pour tout ce petit monde des gestionnaires de la modernité optimisée : J'ai nommé le professeur Tournesol, Tryphon pour les intimes.
   
    Enfermés dans les labos, les bibliothèques, les musées, les archéologues – les chercheurs en général – sont des gens lunaires. Les préhistoriens, engloutis dans le temps profond des origines de l'homme, n'ont que de rares contacts avec le monde réel. C'est évident. Quand ils reviennent, ce qu'ils ont à dire est soit ennuyeux (obsolète ?) soit ridiculement drôle. Mais on ne leur en veut pas, ils sont si gentils. Bon, méfions nous quand même, la plupart d’entre eux sont fétichistes et collectionnent des choses informes et généralement hors d'usage.

    D'ailleurs, leur discours est si peu intéressant que Le Musée de l'Homme, qui dépendait de l'Education Nationale, est aujourd'hui fermé. Pour le remplacer avantageusement, on nous promet pour bientôt un Musée des arts premiers. Les gens de l'extrémité du temps ou du bout de la terre sont redevenus des demeurés accrochés à leur matin du monde, une humanité dans l'enfance. Heureusement, grâce à nous, tout est en ordre dans le meilleur des mondes possibles ! Ils
peuvent au mieux nous donner quelques beaux objets que nous seuls saurons exposer comme il se doit. Quant à ce qu'ils représentent et détiennent de l'expérience humaine, que voulez que cela nous fasse ? D'ailleurs, vous savez, on m'a dit beaucoup d’entre eux ont la peau très foncée.

    Mais soyons plus précis si vous le voulez. On peut dresser une liste des préoccupations infantiles, inutiles et ennuyeuses qui caractérisent les archéologues :

    • Démontrer que l'humanité possède une histoire longue et singulière, qu'il n'y a pas eu une, mais des espèces humaines au cours d'une évolution hasardeuse, chaotique et improbable. Dévots et fondamentalistes de tous pays, unissez vous !
    • Affirmer que le peuplement actuel de la planète possède une origine africaine unique, que la notion de race est erronée et obsolète. Sincèrement navré, cela ne me réjouis pas plus que vous, mais nous sommes tous cousins.
    • Se poser la question la plus idiote du monde : pourquoi ne sommes-nous plus des chasseurs-cueilleurs ?
    • Se poser la seconde question la plus stupide du monde : qu'est ce que la technique ?
    • Comment s’élabore la différence culturelle ?
    • Comment a-t-on inventé la domestication des espèces vivantes, comment crée-t-on des paysages ?
    • Comment et pourquoi transforme-t-on son environnement de manière irréversible ?
    • Comment a-t-on inventé l'inégalité sociale, la violence organisée, l'état ?
    • Comment les sociétés du passé ont-elles réagi aux changements brutaux du climat et de la démographie ?
    • Comment les innovations techniques ont-elles bouleversées les sociétés ?
    • Qu'est-il arrivé aux sociétés qui n'ont pas su adapter leurs techniques et leur organisation sociale aux changements démographiques ? Exemple : Pourquoi les habitants de l'île de Pâques ont-ils érigés le plus grand nombre et les plus grands moaïs (statues anthropomorphes monumentales) alors que leur île était ravagée par la famine et la guerre, dans un environnement désertifié ?

Voici quelques unes des questions, infantiles vous en conviendrez, et sans intérêt actuel, que traitent les archéologues aujourd'hui.


Quel statut pour l'archéologue ?

    S'il n'est ni un faire-valoir servile du pouvoir, ni la caution de la xénophobie, s'il est encore moins l'huluberlu inoffensif et inconséquent qu'on voudrait faire de lui, alors quel peut être le statut de l'archéologue ? Et qu'a-t-il à dire dans un monde en guerre avec lui-même ?

    Si j'étais psychanalyste, je vous affirmerai que l'archéologie est à la société, ce que le deuil et les funérailles sont à la famille. Mettre au jour les ancêtres tout d’abord. Négocier un espace avec la mort, poursuivre sa vie en connaissant sa propre fin, permettre de vivre avec l'abîme du temps, etc. Mais je ne suis pas psychanalyste.

    Je pourrais vous dire aussi, en suivant P. Ricoeur, que cette science de la trace élabore un moyen de dépasser l’aporie de l’expérience du temps. Hypothèse riche, mais ne serait-on là que pour raconter des histoires ? Voire. L'archéologie est aux prises avec l'identité car elle établit des filiations. C'est-à-dire qu'elle définit dans le temps autant que dans le territoire la légitimité du social et du politique. Mais elle peuple également le passé d'ancêtres, en exhumant leur matérialité même, et en soulignant le parcours qui mêne d'eux à nous.

    Au minimum, il faut concevoir que l'archéologue est un membre d'une société chargé par elle d'entretenir un questionnement sur le passé. Cela n'implique pas ce que l'on veut faire de son discours. Mais il y a, selon moi, beaucoup plus…


Evolution, irréversibilité, devenir
   
    Pourquoi en sommes-nous là ? Pourquoi selon cette configuration et au terme de cette évolution ? Comment ces choix opérés il y a des siècles ou des millénaires se sont révélés irréversibles ? Entre la domestication des plantes et des animaux et l'apparition ces cités états, quelques millénaires se sont écoulés en regard de centaines de milliers d'années, voire de millions d'années
d'évolution humaine. Presque rien, un souffle à l’échelle géologique. Et pourtant, le phénomène est inouï : je le répète, pourquoi ne sommes-nous plus des chasseurs-cueilleurs ?

    Que sommes-nous qu'ils n'étaient pas ? qu'étaient-ils que nous ne sommes plus ? Pour finir, je ne veux plus vous parler de généalogie, de racines et d’identité. Il y a plus important et plus urgent. En changeant d'optique, en refusant de servir de caution rétrospective et stérile, l'archéologie possède l'opportunité d'affirmer qu’en scrutant le passé, elle ne décrit pas ce que nous sommes, elle décrit ce dont on diffère. En illustrant le poids des choix sociaux et le caractère irréversible de certains processus, elle acquiert une position majeure, brûlante à certains égards.

    Nous sommes (individus, sociétés) dans une configuration singulière et inédite. Nous n’avons aucun point de comparaison, seulement quelques jalons d’un parcours immense et improbable. Refuser d’intégrer les résultats de l'archéologie et les autres sciences humaines ou sociales, c'est réfuter a priori la pertinence de disciplines entières. Pour le dire autrement, décrédibiliser ces travaux, c'est refuser d’avoir une possibilité de comprendre et de choisir. C'est l'illustration d’une négation de l'intelligence (au sens étymologique de « choisir par l’esprit », d’obtenir une compréhension « de l'intérieur »). Cela fonctionne de pair avec la fragilisation de la société, avec l’isolement forcé de chaque individu, avec la dictature de l'immédiat et du profit aveugle. Après nous le déluge…

    F. Nietzsche affirmait que la seule ambition de la philosophie était de « nuire à la bêtise ». Cette ambition n’a jamais été aussi urgente et concerne aujourd’hui chacun d’entre nous.

Aix-en-Provence, le 3 avril 2006
Maxence Bailly – bailly@mmsh.univ-aix.fr
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15 avril 2006 6 15 /04 /avril /2006 13:43
    L'objectif de cette fouille est de constituer un certain nombre de référentiels chronoculturels, paléoenvironnementaux, géologiques... utiles à la compréhension des multiples occupations du site, mais aussi à l'ensemble de la communauté scientifique pour appréhender différents aspects des comportements économiques et sociaux paléolithiques.


Fouille des niveaux du Magdalénien moyen dans l'entrée de la grotte.


    La fouille de la grotte du Taillis des Coteaux livre une grande diversité de vestiges : industries lithiques, industries osseuses, faunes (grandes faunes, microfaunes, poissons, oiseaux), structures de combustion... qui exige, au-delà d'une grande rigueur de travail, beaucoup de patience et de doigté. La journée de travail s'organise autour de plusieurs postes de travail :

    - La fouille : organisée à partir d'un carroyage aérien, la fouille concerne simultanément le talus de la grotte et la salle d'entrée. Les objets sont minutieusement dégagés et laissés en place afin d'être photographiés puis relevés manuellement sur un plan.

    - Le relevé : les carrés fouillés sont relevés au 1/20ème à l'aide d'un carroyage portatif, après avoir été photographiés en vue zénitale. Cette année, un topographe assistera les relevés les plus complexes (amas de silex denses, structures de combustion...).


Relevé manuel à l'aide d'un carroyage portatif.


    - Le tamisage : tout le sédiment retiré des niveaux archéologiques est tamisé à l'eau afin de recherche les plus petits éléments non visibles à la fouille (microfaune, restes de poissons, esquilles de silex...). Cette opération longue et parfois fastidieuse doit être menée avec le plus grand soin car les éléments récoltés livrent bien souvent de précieuses informations.

Tamisage à l'eau.


    - L'enregistrement et le conditionnement du mobilier : le lavage et le marquage du mobilier archéologique se fait directement sur le chantier, dans le laboratoire de campagne installé pour l'occasion. Lors du conditionnement des objets, la vérification de l'enregistrement sur le listing de fouille et sur le plan au 1/20ème est faite. Les éventuelles erreurs sont ainsi corrigées.

    Chaque fouilleur consacrera la même attention à chacun de ces postes qu'il occupera tous au cours de son séjour sur le chantier.
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15 avril 2006 6 15 /04 /avril /2006 10:32
   La grotte du Taillis des Coteaux fut découverte en 1998 par Jean AIRVAUX (Service Régional de l'Archéologie du Poitou-Charentes) et Bruno PAUL (SpéléoClub Poitevin). Jusqu'alors inconnue, la cavité fut explorée en 2000. Dans le même temps, un premier sondage fut ouvert dans le talus de la grotte afin d'évaluer l'éventuelle conservation de niveaux archéologiques...

L'entrée de la grotte lors de sa découverte (septembre 1998).


    À l'heure actuelle, 25 niveaux du Paléolithique supérieur allant de l'Aurignacien au Magdalénien moyen, en passant par le Gravettien, le Badegoulien et le Magdalénien inférieur (des indices de Solutréen sont aussi présents), ont été repérés sur plus de 5 mètres de stratigraphie. Le caractère exceptionnel de cette grotte tient justement à la longueur de la séquence chronoculturelle conservée et à son extension potentielle : plus de 350 à 400 m2.

    La cavité est d'une dimension encore inconnue. Malgré les tentatives d'exploration, l'état de comblement est tel que toute progression est très malaisée au-delà d'une quinzaine de mètres de l'entrée. Des mesures au télémètre laser ont permis de démontrer qu'après la salle d'entrée (entre 250 et 300 m2) il existe une seconde salle d'une dizaine de mètres de profondeur. La désobstruction de certaines parties sera nécessaire pour progresser et mieux connaître le plan exacte de la grotte.
   
    La fouille de cette exceptionnelle stratigraphie se déroule tous les étés depuis 2000.



La salle d'entrée de la grotte lors de sa première exploration (septembre 2000).
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15 avril 2006 6 15 /04 /avril /2006 09:26
    Afin de réaliser une série de photographies aériennes de la vallée de la Gartempe, j'ai pu suvoler Antigny en paramoteur mardi 11 avril dernier. La végétation encore peu avancée permet de se faire une idée du relief du secteur où se trouve la grotte.

   Ce survol est né d'une rencontre avec Stéphane Clavurier, pilote instructeur de vol en paramoteur. Je vous invite à visiter le blog de PLAINE ENVOL : paramoteur.86.over-blog.com

    Vous trouverez aussi de très belles photographies aériennes régionales prises par un amateur de vol en paramoteur sur le site : www.pixaile.com
   
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